Un club de baseball professionnel a laissé, le temps d’un match entier, son coach sur la touche… au profit d’une intelligence artificielle. Ce pari, mené début septembre par les Oakland Ballers, pose une question plus large : jusqu’où automatiser la prise de décision quand la pression et les enjeux sont réels ?

L’IA qui décide : un test grandeur nature sur le terrain

Pour cette rencontre contre les Great Falls Voyagers, toute la stratégie a été confiée à un algorithme : AaronLytics. En quelques semaines, une start-up spécialisée a conçu ce « coach virtuel » capable de suggérer les placements, rotations et décisions clés du match. Le véritable entraîneur, Aaron Miles, s’est limité à exécuter les consignes transmises via une simple tablette.

L’enjeu était modéré : l’équipe était déjà qualifiée pour les playoffs, mais la démarche est inédite. De la météo à l’état de forme, de la stat cachée à l’impression du moment, tout a été digéré en direct par l’IA, pour optimiser chaque action sans l’intuition humaine. Le résultat est sans appel : victoire 5-0 pour Oakland.

Automatiser la prise de décision : des workflows transférables en solo-entreprise ?

Ici, impossible de ne pas faire le parallèle avec la gestion d’un business solo. L’idée n’est pas que l’IA prenne tout le contrôle, mais d’identifier quelles tâches lui déléguer pour récupérer du temps et mieux doser ses efforts. Là où l’IA d’Oakland digère des bases de données sportives & météo, une solution d’automatisation peut scanner votre agenda, vos relances clients, ou votre stock de contenus à publier.

Par exemple : classer automatiquement les prospects chauds, déclencher une séquence e-mail dès qu’une vente tombe, ou proposer chaque matin une todo-list taillée sur-mesure, à partir des vrais chiffres et urgences du jour. C’est du temps repris, des « micro-stress » évités, et l’assurance de ne pas passer à côté de l’essentiel quand la charge monte.

Dépasser la peur de « perdre la main » face à la machine

Le match d’Oakland l’illustre : automatiser, ce n’est pas effacer l’humain, c’est mieux poser le curseur. Les joueurs eux-mêmes l’ont affirmé : sans coach, pas de dynamique collective. Reste que l’IA, bien « briefée », force à poser des règles claires… et à s’épargner les hésitations inutiles.

En solo-entreprise, cela se traduit simplement : automatiser le suivi ou la facturation ne vous dépossède pas de votre business. Au contraire, ça recentre vos efforts sur les vraies décisions : stratégie, création, relations humaines.

Ce que ce test sportif dit sur la productivité de demain

L’expérience des Ballers n’a pas vocation à remplacer définitivement l’entraîneur. Leur direction l’assume : la sagesse, l’esprit de groupe et la prise de risque sont humains. Mais ce coup d’essai prouve qu’en déléguant une partie du pilotage à des systèmes bien paramétrés, tout le monde peut scaler sans s’épuiser.

Pour les indépendants, l’enjeu est le même : gagner +10h/semaine sans sacrifier la maîtrise, en conservant un maximum de liberté et de visibilité sur ses process. La clé : préférer des systèmes simples, réversibles, compatibles avec son quotidien — pas des usines à gaz, ni des outils qui piégeraient dans le technique.

À retenir : s’inspirer sans fantasmer

L’automatisation n’a jamais vocation à remplacer ce qui fait la richesse d’un projet solo : la vision, la réactivité, l’empathie. Comme dans le sport, elle devient un levier pour libérer du temps, limiter la charge mentale, et sécuriser la croissance. Le tout, sans jamais perdre la main sur ce qui compte vraiment.

• Source : The Daily Record

Tatianah Razafindrabe

Rédactrice web pour Kavyro, je vous aide à décrypter l’actualité IA et automatisation, simplement et sans jargon. Pour me contacter : partenariat@kavyro.com