Meta et Google envisagent un partenariat sur les puces IA : l’action Nvidia dévisse face à cette menace inattendue

Quand une rumeur secoue Wall Street, le secteur tech ne tarde jamais à réagir : l’annonce d’un partenariat massif entre Meta (Facebook) et Google autour des puces IA a suffi à faire dégringoler le poids lourd Nvidia en Bourse ce mardi. Derrière cette tension financière, ce qui se joue : la bataille des infrastructures IA pour les prochains mois et l’apparition d’alternatives crédibles aux GPU Nvidia, jusqu’ici quasi incontournables dans le secteur.

Pourquoi Nvidia a plongé ?

Tout est parti d’une information dévoilée par The Information : Meta s’apprêterait à signer avec Google un double accord. D’abord, Meta investirait massivement dans les Tensor Processing Units (TPU) de Google pour équiper ses futurs centres de données ; ensuite, la firme pourrait louer ces puces via Google Cloud, en alternative directe aux GPU Nvidia qu’elle utilisait jusqu’ici presque exclusivement. Résultat immédiat, l’action Nvidia a perdu entre 4 et 6 % dans la journée, avec une capitalisation en recul d’environ 19 % depuis ses récents sommets. Le coup est dur, mais Nvidia garde (pour l’instant) son titre de première capitalisation mondiale, talonnée par Apple (source).

Le deal Meta-Google : quel impact business concret ?

Ce contrat serait colossal : 10 milliards de dollars sur 6 ans pour Meta chez Google Cloud, accès illimité aux TPU et à l’infrastructure Google pour entraîner et déployer des IA à grande échelle (source). Pour Google, c’est la démonstration que ses puces sont enfin mûres pour séduire les plus gros clients IA du marché—après OpenAI ou Anthropic, Meta rejoint la liste. Pour tout acteur qui déploie aujourd’hui des solutions IA, l’alternative aux GPU Nvidia devient réellement concrète.

• Les TPU de Google se distinguent par leur consommation énergétique et leur performance sur des tâches précises (par exemple, l’entraînement massif de modèles IA).
• Le move de Meta pourrait ouvrir la voie à d’autres industriels, fatigués des tensions d’approvisionnement et du coût des GPU Nvidia.
• Pour Google Cloud, c’est un levier business énorme : le chiffre d’affaires IA cloud est en hausse de 32 % au dernier trimestre, Alphabet flirte maintenant avec les 4000 milliards de dollars de capitalisation Bourse.

Limites et pièges à surveiller

Changer de fournisseur n’est jamais neutre : les TPU ne couvrent pas autant de cas d’usage que les GPU Nvidia, certaines migrations d’architecture peuvent coûter cher et ralentir des projets critiques. Pour les PME/entrepreneurs qui lancent des projets IA, la maturité technique de Google Cloud reste à valider sur chaque besoin précis. Attention également, l’effet d’annonce peut masquer le temps réel de bascule (source).

Trois points à retenir pour entrepreneurs et décideurs

• La domination Nvidia n’est plus absolue. Des alternatives sérieuses émergent, ce qui peut faire baisser les coûts et les tensions d’approvisionnements sur l’IA.
• Le “cloud IA” devient le nerf de la guerre. La question des infrastructures et des partenaires est désormais centrale dans la stratégie IA (tech et business).
• Contracter ou attendre ? Pour un entrepreneur, aucune urgence à changer de fournisseur, mais surveiller l’évolution des offres Cloud IA ces 6 prochains mois est devenu une priorité.

À tester ou attendre ?

La bascule Meta vers Google pousse à revisiter chaque projet IA : si aujourd’hui ton besoin reste classique (textes/images), les options Nvidia restent dominantes. Mais dès que la volumétrie monte, ou si l’approvisionnement/coût devient un problème, anticiper une alternative TPU/Google Cloud peut devenir un vrai levier de négociation – et à terme, un atout business.

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Tatianah Razafindrabe

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