Les outils d’IA générative comme ChatGPT, Copilot ou Gemini transforment profondément la productivité au sein des entreprises. Loin d’être de simples gadgets technologiques, ces solutions s’imposent désormais comme de véritables partenaires du quotidien professionnel. Une étude récente de la London School of Economics (LSE) et du cabinet Protiviti démontre que les salariés utilisant l’IA gagnent l’équivalent d’une journée de travail par semaine. Un gain spectaculaire qui repose avant tout sur un facteur clé : la formation.

Un gain de 7,5 heures hebdomadaires grâce à l’IA

Selon l’étude Bridging the Generational AI Gap, menée auprès de près de 3 000 salariés et 240 dirigeants à travers le monde, les employés utilisant régulièrement l’IA économisent en moyenne 7,5 heures de travail par semaine. Cela représente environ 14 000 livres sterling de productivité annuelle par employé.

Les usages les plus fréquents concernent la rédaction et la création de contenu (43%), la communication et la collaboration (34%), ainsi que l’analyse et la visualisation de données (27%). L’IA devient donc un levier majeur d’efficacité pour toutes les fonctions, du marketing à la gestion de projet.

La formation, véritable moteur de la performance

Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas l’âge qui détermine la facilité d’adoption de l’IA, mais bien le niveau de formation. L’étude révèle que 93% des employés formés à l’IA l’utilisent activement dans leur travail, contre seulement 57% chez ceux qui n’ont reçu aucun apprentissage.

Les salariés formés économisent jusqu’à 11 heures par semaine, contre 5 heures pour les non formés. Ce constat met en lumière l’importance d’investir dans la montée en compétences, afin de transformer les promesses de l’IA en réels gains de productivité.

Briser les stéréotypes générationnels

La LSE démontre également qu’un membre de la génération X formé à l’IA tire davantage de bénéfices qu’un jeune de la génération Z non formé. Cette conclusion bouscule le cliché selon lequel les plus jeunes seraient naturellement plus à l’aise avec la technologie.

Pour Dr Grace Lordan, directrice fondatrice de The Inclusion Initiative à la LSE, la clé réside dans l’accompagnement : donner à chacun les compétences nécessaires favorise non seulement l’efficacité, mais aussi la prise de décision et l’innovation.

Des équipes intergénérationnelles plus performantes

L’étude met aussi en lumière la force de la diversité générationnelle. Les équipes composées de profils variés en âge se disent productives à 77%, contre 66% pour les groupes homogènes. Cette complémentarité favorise le partage d’expériences et une meilleure appropriation des outils d’IA.

Pour Fran Maxwell, directeur mondial du département People & Change de Protiviti, l’IA n’est pas un simple outil :

« C’est un catalyseur qui pousse les entreprises à repenser leurs méthodes, leurs rôles et leurs façons de collaborer. »

Vers une nouvelle culture du travail assistée par l’IA

En définitive, l’essor de l’IA générative annonce une nouvelle ère du travail où formation, collaboration et diversité deviennent les piliers de la performance. Les organisations qui sauront combiner ces trois leviers pourront non seulement améliorer leur productivité, mais aussi renforcer leur capacité d’innovation et d’adaptation.

Tatianah Razafindrabe

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