Chasser un KOM sur Strava ou organiser un challenge local, c’est motivant… sauf quand des chronos improbables viennent fausser tout le jeu. Depuis mi-2024, Strava pousse un nouvel algorithme d’IA qui traque (enfin) la triche motorisée et automatise la modération des classements. Voici comment ce système fonctionne réellement et ce qu’il change pour la crédibilité des performances, événements et collaborations biz en France.

Comment fonctionne le nouvel anti-triche sur Strava ?

Concrètement, chaque sortie vélo ou running est passée à la loupe par un modèle IA maison. Il analyse 57 signaux : vitesse, accélérations, dénivelé, puissance, mais surtout des « seuils humains » – impossible pour un cycliste amateur, (ou même pro), de monter à 60 km/h sur 4 km sans assistance. Dès qu’un combo suspect est détecté, l’algorithme attribue un score de suspicion (Sendrix Coefficient) basé sur la récurrence d’accélérations et d’autres données physiologiques. Au-delà d’un certain seuil, l’activité est bloquée ou exclue du leaderboard. Bénéfice : le process est 100% automatique et invisible pour l’utilisateur honnête, qui n’a rien à faire de plus.

Que change l’IA sur les classements, les KOM/QOM et l’ambiance Strava FR ?

Les impacts sont immédiats :

• Nettoyage des segments « pollués » : Les records inatteignables sautent. Sur de nombreux KOM/QOM relancés cet été, les leadboards redeviennent crédibles, notamment dans les régions à fort usage (Île-de-France, Alpes, Côte d’Azur).
• Baisse des plaintes communautaires : Moins de signalements et de frustrations côté sportifs, plus de sentiment d’équité lors des challenges locaux ou en club.
• Meilleure valorisation des vraies perfs : Plus de visibilité pour les athlètes réguliers – dont les chronos étaient éclipsés par des triches motorisées ou GPS.

Limites et zones grises : tout n’est pas (encore) parfait

L’algorithme détecte 81 % des cas moteurs, mais il reste 19 % d’activités « borderline » qui passent entre les mailles. Cas problématiques repérés : drafting derrière voiture, e-bike trop discret, records de descente, ou bug GPS. Les faux positifs existent : certains vrais exploits de sportifs élite sont écartés sans recours clair. Strava assume : le process est itératif, mis à jour régulièrement sur les retours de la communauté et reste perfectible.

Pour solopreneurs et business sportifs : que retenir concrètement ?

• Sécurité des événements : Si tu organises des challenges sponsorisés ou fais du contenu sur la perf, tu gagnes en fiabilité (et tu reduces les contestations). Un classement nettoyé = meilleure crédibilité auprès des partenaires ou clients.
• Gestion du « temps volé » : Moins besoin de vérifier/contester les records absurdes : on récupère du temps d’organisation et le bruit négatif baisse.
• Opportunités relancées : Les segments délaissés font peau neuve, ce qui redynamise la participation et facilite la valorisation de l’audience pour des sponsors, ou la création de nouveaux formats (ateliers, contenus, journées leaderboard, etc.).

Pièges à surveiller et action immédiate possible

• Informer les participants : prendre deux minutes pour expliquer le fonctionnement IA lors d’un challenge (FAQ simple, doc Strava).
• Analyser tes segments-clés : vérifie si tes segments/business touchés ont été impactés ; si oui, ajuste ta communication ou profite du regain de confiance.
• Plan B : l’algorithme n’est pas infaillible – garder une part d’arbitrage humain pour les cas de litige (segments disputés, performances limite, etc.).

Tu veux gagner du temps et fiabiliser tes challenges, collabs ou la gestion de ta micro-communauté ? Ce nouvel outil Strava fait une vraie différence côté pratique. Mais anticiper quelques points d’ajustement reste nécessaire pour éviter les déceptions chez les sportifs engagés.

Sources utiles et docs officielles

• Weelz – Explications détaillées du système IA
• TechCrunch – Analyse internationale des impacts du nouvel algorithme Strava

Tatianah Razafindrabe

Rédactrice web pour Kavyro, je vous aide à décrypter l’actualité IA et automatisation, simplement et sans jargon. Pour me contacter : partenariat@kavyro.com