Suivre ses KPI : tableau de bord simple avec Notion, Airtable et un peu d’automatisation

Marre de jongler entre mille tableaux Excel ou de perdre tes chiffres quelque part dans Notion ? Bonne nouvelle : suivre tes KPI au quotidien peut devenir simple, visuel et vraiment utile… même si tu n’as jamais mis un pied dans le “no-code”. Voici comment t’y prendre pour reprendre le contrôle sur tes indicateurs, sans te rajouter une charge mentale.

Démarrer (vraiment) simplement sur Notion ou Airtable

Pose les bases avec une table vraiment claire et dépouillée : liste les indicateurs qui comptent (pas plus de 10 !), ton objectif, ta donnée actuelle, la tendance (hausse/baisse/stagnation) et, surtout, un espace pour le plan d’action. C’est ce qui fait la différence entre une courbe qui dégringole et un business qui avance.

Notion brille par sa simplicité : tu ajoutes, tu classes, tu filtres, tu partages et tu visualises tout d’un coup d’œil. Airtable, lui, se révèle puissant si tu veux relier plusieurs types de KPI entre eux (trafic, ventes, contenu…). Pour démarrer, l’un ou l’autre te suffira largement.

Indicateur	Objectif	Valeur actuelle	Tendance	Plan d’action
Nombre d’abonnés newsletter	1000	850	↑	Continuer les campagnes ciblées

Ici, rien de sorcier : tu vois où tu en es, tu identifies les KPIs “qui coincent” et tu notes ce que tu comptes faire. Le but, ce n’est pas d’épater la galerie, mais de pouvoir réagir vite, chaque semaine.

Rendre la saisie manuelle (presque) agréable

Personne n’adore saisir ses chiffres, mais c’est le meilleur moyen de t’obliger à voir la vérité en face. Chaque lundi ou chaque début de mois : tu ouvres ton tableau, tu entres tes chiffres, tu regardes la tendance, tu écris (brefement) ce que tu comptes ajuster. Cinq minutes suffisent, si ton tableau est bien structuré.

Sur Airtable, active une coloration conditionnelle : rouge en cas d’alerte, orange en mode “attention”, vert quand c’est bon. Un coup d’œil, et tu sais où flancher, où foncer.
Sur Notion, utilise les propriétés de statut ou de “tag” coloré pour garder la même lecture rapide.

Cette approche te garde les deux pieds sur terre. Loin des dashboards automatiques qui tournent dans le vide, tu développes une vraie sensibilité à tes chiffres — et tu vois les signaux d’alerte avant qu’il ne soit trop tard.

Dernier réflexe à prendre : vérifie toujours la cohérence des chiffres quand tu les rentres. Rien de pire qu’un KPI faux qui t’embarque dans la mauvaise direction.

Passer à l’automatisation légère (sans code)

Une fois le process manuel sous contrôle, tu peux enclencher l’automatisation avec Make (plateforme no-code accessible en français). Commence par connecter tes sources de données clés : Mailerlite pour tes inscrits, Google Analytics pour le trafic, etc. — rien de plus.

Concrètement : comment ça marche ?

• Tu ajoutes tes accès (exemple : Mailerlite) sur Make.
• Tu crées un scénario qui va, par exemple, récupérer tous les lundis le nombre d’abonnés, puis l’écrire dans la bonne ligne de ton Airtable ou Notion.
• Ainsi, ta donnée se met à jour toute seule, sans te couper dans ton flow.

Le plus : tu limites les erreurs humaines, tu gagnes un temps fou, et chaque semaine, tu vois l’évolution sans effort. Tout le monde n’a pas besoin d’automatiser tous ses KPI d’un coup. Commence par le plus critique (tes ventes, tes inscrits, ton CA), et élargis ensuite.

Optimiser et rendre le suivi ultra efficace

Quelques conseils pour que ton système ne devienne pas une usine à gaz :

• Focalise-toi sur les indicateurs qui font VRAIMENT bouger ton activité. Un bon KPI, c’est actionnable : si tu n’agis jamais dessus, supprime-le.
• Partage ton tableau (ou ses évolutions) avec ton équipe/freelances de confiance, pour que la dynamique ne dépende pas que de toi.
• Célèbre les mini-victoires : chaque objectif atteint, même anodin, booste l’énergie de l’équipe.
• Revois régulièrement la pertinence de chaque KPI. Ce qui comptait il y a 3 mois n’est peut-être plus décisif aujourd’hui.

Avec ce système, tu gagnes en clarté, tu prends de meilleures décisions sans polluer ton quotidien technique. La clé n’est pas d’automatiser tout et n’importe quoi, mais de garder un œil lucide sur ce qui compte… sans y passer tes soirées.

En appliquant ces méthodes, tu transformes le suivi des KPI en allié stratégique : ni usine à gaz, ni corvée… mais un outil fiable pour faire grandir ton business plus simplement, et surtout, plus sereinement.