OpenAI veut produire un film d’animation entièrement conçu par l’IA, une première qui pourrait tout changer à Hollywood
OpenAI passe à l’action : un premier long-métrage d’animation piloté par l’IA pourrait bousculer les méthodes, les budgets et les acteurs de l’industrie du cinéma.
En bref
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Production accélérée : OpenAI lance un film d’animation réalisé en neuf mois grâce à l’IA, là où un projet classique prend trois ans.
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Coût optimisé : Le budget de moins de 30 millions de dollars démontre que l’IA peut diviser les dépenses traditionnelles du secteur.
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Bouleversement du secteur : L’expérience ouvre de nouvelles opportunités mais suscite des résistances et des débats sur les droits d’auteur et le rôle des créatifs.
OpenAI, l’entreprise derrière ChatGPT, franchit une nouvelle étape en investissant le monde du cinéma. Selon le Wall Street Journal, la start-up soutient la production de Critterz, un film d’animation qui sera largement conçu grâce à l’intelligence artificielle. Cette initiative vise à démontrer que l’IA peut non seulement réduire considérablement le temps de production, mais aussi diminuer les coûts, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour l’industrie audiovisuelle. Le film est prévu pour 2026, avec l’ambition d’être présenté au festival de Cannes en mai.
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De l’expérimentation au long-métrage
L’histoire de Critterz remonte à trois ans, lorsque Chad Nelson, créatif chez OpenAI, avait réalisé un court-métrage de 5 minutes grâce à Dall-E, le générateur d’images de l’entreprise. Ce premier essai avait servi de vitrine aux capacités créatives de l’IA. Fort de ce succès, Nelson décide de passer à l’échelle supérieure en développant un long-métrage. Pour ce projet ambitieux, il s’associe à deux partenaires : Vertigo Films, une société londonienne reconnue, et Native Foreign, spécialisée dans l’usage de l’IA pour la production audiovisuelle.
Un projet rapide et moins coûteux
L’objectif de l’équipe est clair : réaliser un film en seulement neuf mois, là où une production classique demanderait environ trois ans. Le budget est estimé à moins de 30 millions de dollars, soit une fraction des coûts habituels des films d’animation de grande envergure. Le scénario, écrit par une partie de l’équipe derrière Paddington au Pérou, raconte les aventures de mystérieuses créatures de la forêt. Un casting est en cours afin de sélectionner les comédiens qui prêteront leurs voix à ces personnages hauts en couleur.
Les inquiétudes de Hollywood face à l’IA
Si l’initiative d’OpenAI intrigue, elle suscite aussi de vives inquiétudes dans le monde du cinéma. L’intelligence artificielle générative est perçue comme une menace directe par les scénaristes et les acteurs. En 2023, la Writers Guild of America (WGA) et le syndicat des acteurs SAG-AFTRA avaient placé la question de l’IA au cœur de leurs grèves historiques. Ces mouvements sociaux se sont conclus par des accords visant à limiter l’usage de l’IA pour protéger les professions artistiques. Les studios se sont engagés à ne pas générer de scénarios via des machines et à garantir que l’image et la voix des comédiens ne soient pas exploitées sans leur consentement et sans compensation.
Une bataille juridique autour des droits d’auteur
Parallèlement aux négociations syndicales, une autre bataille se joue sur le terrain juridique. Plusieurs géants de l’industrie, dont Disney, NBC Universal et Warner Bros, ont engagé des poursuites contre la société Midjourney, spécialisée dans la génération d’images. Ils l’accusent d’avoir entraîné son intelligence artificielle avec des contenus protégés par le droit d’auteur, sans autorisation. Ces procès reflètent un climat de méfiance grandissant, où les studios cherchent à protéger leurs catalogues face à l’essor des outils créatifs basés sur l’IA.
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