Gérer sa trésorerie ne se résume plus à jongler entre Excel, un comptable distant et des outils bancaires rigides. Depuis l’automne 2025, OpenAI accélère sur la finance : ChatGPT n’est pas devenu banquier, mais l’outil s’impose désormais comme un assistant financier hyperactif, précis et taillé pour les réalités françaises des indépendants et solopreneurs.

Un ChatGPT de plus en plus spécialisé

ChatGPT a déjà conquis de nombreux secteurs — de la création de contenu à la programmation. Mais OpenAI semble désormais vouloir aller plus loin en développant des versions spécialisées de son intelligence artificielle. L’entreprise américaine, fondée par Sam Altman, travaille à adapter ses modèles aux besoins spécifiques de certains métiers. Après Codex, l’agent destiné aux développeurs, OpenAI s’intéresserait désormais à un domaine bien plus stratégique : la finance.

Le projet Mercury : un outil d’IA pour les banques d’investissement

D’après un article de Bloomberg publié en octobre, OpenAI aurait lancé un projet secret baptisé Mercury. Ce dernier viserait à concevoir un système d’intelligence artificielle capable de réaliser des tâches habituellement confiées aux banquiers juniors dans les grandes banques d’investissement.

Ces tâches incluraient la création de modèles financiers complexes, la préparation de présentations pour les clients, ou encore l’analyse d’opérations telles que les restructurations et les introductions en bourse (IPO). Autrement dit, Mercury pourrait devenir une version spécialisée de ChatGPT dédiée aux métiers de la finance.

Une collaboration avec plus de 100 ex-banquiers

Pour mener à bien ce projet ambitieux, OpenAI collaborerait avec plus de 100 anciens banquiers d’investissement, ayant travaillé pour des institutions prestigieuses comme JPMorgan, Morgan Stanley ou Goldman Sachs.

Ces experts sont rémunérés 150 dollars de l’heure pour rédiger des prompts et générer des modèles financiers utilisés dans l’entraînement du système. Le processus inclut une phase de vérification humaine : les contenus produits sont contrôlés et corrigés avant d’être intégrés dans la base de données d’apprentissage d’OpenAI.
Ce mode de collaboration permettrait à l’entreprise d’enrichir son IA avec des connaissances pointues du secteur financier, tout en garantissant la qualité et la précision des résultats.

Un pari stratégique pour rentabiliser ChatGPT

Même si ChatGPT compte aujourd’hui plus de 800 millions d’utilisateurs mensuels, OpenAI n’est pas encore rentable. L’entreprise dépend encore largement de levées de fonds pour financer ses recherches et ses infrastructures coûteuses.

En développant des versions spécialisées comme Mercury, OpenAI pourrait diversifier ses sources de revenus et séduire un nouveau marché : celui des institutions financières, prêtes à investir massivement dans des outils d’IA capables de réduire leurs coûts et d’optimiser leurs opérations.

Vers une nouvelle ère de l’intelligence artificielle appliquée

Le projet Mercury symbolise une évolution majeure : la spécialisation des modèles d’IA. Au lieu de rester des outils généralistes, les intelligences artificielles d’OpenAI pourraient bientôt se décliner par secteur — finance, santé, éducation, droit…

Si Mercury s’avère concluant, il pourrait ouvrir la voie à une nouvelle génération d’assistants professionnels ultra-compétents, capables d’assumer des fonctions techniques jusque-là réservées à des experts humains.
Reste à voir si cette automatisation partielle du monde de la finance sera perçue comme une avancée… ou comme une menace pour les jeunes talents du secteur.

Pour aller plus loin (sources à consulter) :

• Presse-Citron (OpenAI & finance)
• OpenAI rachète Roi
• OpenAI – Cas d’usage finance

Tatianah Razafindrabe

Rédactrice web pour Kavyro, je vous aide à décrypter l’actualité IA et automatisation, simplement et sans jargon. Pour me contacter : partenariat@kavyro.com