Nokia abandonne son ancien modèle : l’intelligence artificielle prend les commandes

Qu’est-ce que pourrait changer, très concrètement, la réorganisation de Nokia pour les entreprises et décideurs cette année ? Ce n’est pas une annonce juste « stratégique » : Nokia fait un virage franc pour capturer la vague IA qui s’impose à toute la tech et ça crée des opportunités ou changements réels, selon où tu places ta veille business.

Nokia sépare ses activités pour accélérer sur l’IA

Dès début 2026, Nokia passe à une nouvelle structure : deux grands pôles. D’un côté, tout ce qui touche aux réseaux, cloud, interconnexion (bref, infrastructures qui absorbent le choc de l’IA et le futur 6G). De l’autre : les réseaux mobiles classiques, moins prioritaires désormais. Pour chaque pôle : direction dédiée, objectifs séparés, organisation épurée.

Le but ? Miser à fond sur les marchés où l’IA génère déjà de la demande immédiate : data centers, réseaux optiques, backbone cloud pour les entreprises. Nokia espère ainsi surfer sur la hausse de trafic et de besoins IA, tout en réduisant son exposition aux marchés traditionnels (5G, mobiles), jugés moins porteurs.

Objectif affiché : +60 % de bénéfices en 3 ans

L’ambition est publiée noir sur blanc : atteindre 2,7 à 3,2 milliards d’euros de bénéfice opérationnel à l’horizon 2028 (vs 2 milliards estimés en 2024). Là où ça devient concret : cette croissance, Nokia parie qu’elle viendra quasi exclusivement du segment IA et nouvelles infrastructures. Exemple : leur nouvelle gamme de commutateurs haute performance (7220 IXR) vise clairement les besoins des startups IA et des gros centres de données européens jusqu’ici dépendants d’acteurs américains ou chinois.

Partenariats IA, investissements massifs et recrutement ciblé

Ce virage IA n’est pas qu’un affichage. Nvidia a pris près de 3 % du capital Nokia (pour plus d’1 milliard €), et la marque a racheté Infinera (réseaux optiques US). Résultat : Nokia bosse à créer des alliances techniques pour accélérer l’intégration de l’IA dans les réseaux (automatisation, cybersécurité, réduction des pannes…). L’arrivée du nouveau PDG, Justin Hotard, a aussi « remplacé » l’obsession 5G par l’enjeu IA-native en priorité business.

Ce que ça implique pour PME et entrepreneurs

Si tu t’équipes, gères des flux data, ou dépend des infrastructures télécoms, tu peux t’attendre à des propositions IA-ready en priorité (data centers optimisés, offres cloud sécurisées, solutions plug-and-play pour automatiser ou analyser tes flux en direct). Nokia lance aussi une entité dédiée Défense et Souveraineté (cybersécurité, outils pour opérateurs stratégiques – ex : énergie, santé…). À surveiller si tu bosses sur des marchés régulés ou exposés au risque cybersécurité.

Limites et angles morts à noter

• Marché mobile jugé moins stratégique : risque de décrochage côté innovation/qualité hors IA.
• Achats et chantiers IA : peu de détails sur le roadmap produits pour PME — à surveiller si tu attends des offres packagées ‘clés en main’.
• Pression forte sur l’emploi en Europe, dont la France (plus de 400 suppressions de postes prévues), signe que la bascule IA s’accompagne d’ajustements nets.

Test, attend ou ignore : verdict rapide

À tester : si ta boîte prévoit des upgrades infra, dialogue avec Nokia en 2025-2026 = accès potentiel à des offres IA-native sur-mesure.
À attendre : si tu bosses surtout sur mobile ou réseaux classiques, peu d’impact immédiat.
À ignorer : si tu n’es ni data-driven, ni dans un secteur où la sécurisation IA devient la norme en 2026.

Sources utiles (en nofollow) :

• ABC Bourse
• Boursorama
• Tech Africa News
• European Business Magazine

Tatianah Razafindrabe

Rédactrice web pour Kavyro, je vous aide à décrypter l’actualité IA et automatisation, simplement et sans jargon. Pour me contacter : partenariat@kavyro.com