Eviden s’allie à AMD pour construire un supercalculateur dédié à l’IA en Europe

Décision stratégique pour la tech européenne : la filiale Eviden (Atos), main dans la main avec AMD, va installer en France un supercalculateur exascale baptisé Alice Recoque, nouveau moteur d’accélération pour l’intelligence artificielle et l’innovation business locale. Si tu hésites encore sur la réalité de l’IA « utile » pour PME, ce projet pose des bases très concrètes, loin du buzz habituel.

Pourquoi ce supercalculateur est un game changer

Alice Recoque offrira plus d’un milliard de milliards d’opérations par seconde, soit plus d’1 exaflop, ce qui le place d’emblée parmi les machines les plus puissantes de la planète : c’est le premier supercalculateur exascale français, seulement le deuxième en Europe. Il sera hébergé au TGCC (CEA Bruyères-le-Châtel), piloté par le consortium GENCI, avec appareillement public-privé, et vise la souveraineté européenne sur la donnée et la puissance de calcul.

Business : quels impacts réels pour les PME ?

Concrètement, la puissance du supercalculateur ne profitera pas qu’aux grands groupes ou centres de recherche : l’une des priorités affichées, c’est de mutualiser l’accès via des appels à projets, incubateurs, clusters. Quelques exemples concrets :

• Entraîner des modèles IA complexes : des PME biotech, santé, climat, industrie pourront louer de la puissance de calcul pour développer, affiner ou tester des applications, sans investir lourdement dans leur propre infra.
• Simuler plus, aller plus vite : essais cliniques virtuels côté medtech, modélisation de matériaux en industrie, prévisions fines en météo/assurance/agri : autant de cas où la barrière technique saute.
• Sécurité et conformité RGPD by design : localisation européenne, gestion sécurisée des données, conformité de bout en bout, points sensibles pour toute PME qui traite ou développe de l’IA.
• Réduction nette des coûts et de l’empreinte carbone : refroidissement dernier cri, partitions énergétiques optimisées (BullSequana XH3500), mutualisation = calcul moins cher et plus propre pour les entreprises utilisatrices.

Comment accéder à la ressource ?

L’accès ne sera pas en « open bar » : la priorité sera donnée à des appels à projets européens et nationaux, ou partagée via les pôles/consortiums tech. L’idée, c’est d’accélérer la mise sur le marché de solutions concrètes, pas de réserver l’or noir du calcul aux seuls labos ou géants du secteur.

Les clés techniques – en bref (zéro jargon)

• GPU AMD MI430X : même famille que ceux choisis par OpenAI, donc calibrés pour les usages IA les plus exigeants.
• 70 % des composants européens : alternative assumée à la domination américaine (Nvidia, Google, Microsoft…).
• Budget : 554 M€ sur 5 ans, cofinancement EuroHPC JU, France, Pays-Bas, Grèce. Exploitation planifiée début 2026.

Limites/Pièges à connaître

• Accès réservé : si tu veux profiter d’Alice Recoque, il te faudra répondre à des appels à projets, ou intégrer un consortium sectoriel.
• Intérêt plus immédiat pour PME tech/IA avancées : impact direct surtout pour celles qui intègrent IA, calcul intensif ou simulation dans leur roadmap.

Verdict : s’y intéresser, mais regarder la porte d’entrée

Pour les PME en veille sur l’IA/Biz, impossible d’ignorer la montée en puissance locale : c’est un signal de maturité du marché, et un levier de développement à capter via des réseaux (clusters, pôles, projets collaboratifs). Si tu es sur des enjeux IA/science, anticipe les prochaines vagues d’appel à projets : Alice Recoque peut faire basculer la capacité R&D de ta structure… à condition d’être dans le bon wagon.

• Source : Boursorama
• Source : Investing.com

Tatianah Razafindrabe

Rédactrice web pour Kavyro, je vous aide à décrypter l’actualité IA et automatisation, simplement et sans jargon. Pour me contacter : partenariat@kavyro.com