Depuis quelques jours, une rumeur tourne sur les réseaux : ChatGPT couperait l’accès aux conseils médicaux, juridiques ou financiers pour tous. Ce bruit crée la confusion, surtout chez celles et ceux qui s’appuient sur l’IA pour s’informer ou gagner du temps au quotidien. Voici, concrètement, ce qui change (et ce qui ne change pas) avec la nouvelle politique d’OpenAI en France fin 2025.

Ce qui se passe vraiment : clarification, pas interdiction

OpenAI n’a pas interdit à ChatGPT de répondre sur la santé, le droit ou la finance. Le vrai changement ? Un encadrement renforcé : ChatGPT doit refuser les « conseils personnalisés » dans ces domaines, à moins d’être supervisé par un professionnel qualifié.
En pratique : tu peux toujours demander, par exemple : « Explique-moi le RGPD », « Les grandes étapes d’une création de SAS » ou « Qu’est-ce qu’un PEA ? ». ChatGPT va t’éclairer, avec pédagogie et clarté.
Ce que l’IA ne doit plus faire :

• Établir un diagnostic santé ou recommander un traitement à une personne
• Rédiger un contrat juridique sur-mesure
• Donner des conseils d’investissement adaptés à une situation spécifique

Ça, c’est réservé aux pros, par la loi… et par simple bon sens business.

Pourquoi cette mise à jour ? Un risque juridique (et un signal pour le marché européen)

L’Europe a durci le ton sur la régulation des IA : RGPD, encadrement de la télémédecine, exigences accrues pour tout ce qui touche à la protection du consommateur. Résultat : OpenAI protège ses arrières en posant des limites plus lisibles.
Le point clé ? Ne pas se retrouver accusé de faute grave si quelqu’un suit un « conseil d’IA » inapproprié dans la santé ou le droit. En France comme partout en Europe, délivrer un avis juridique ou médical à titre individuel, c’est un acte réservé, réglementé. ChatGPT l’écrit d’ailleurs noir sur blanc dans ses réponses : « Consulte un professionnel avant toute décision personnelle ».

Ce que tu peux continuer à faire avec ChatGPT (utile, mais structuré)

• Synthétiser un article de loi ou expliquer un cadre réglementaire : Pratique pour clarifier un sujet avant d’appeler son avocat/comptable.
• Comparer deux formes juridiques, donner des exemples de modèles économiques, vulgariser le fonctionnement d’un produit financier : Parfait pour se repérer avant un rendez-vous décisif.
• Préparer ses questions pour le pro : Gagne du temps sur la formulation et clarifie ton objectif.

Limites : zéro personnalisation, responsabilité non transférée

ChatGPT va filtrer (voire ignorer) toute demande d’avis spécifique qui relèverait d’un acte d’expertise réglementé. La réponse type invite toujours à consulter un professionnel.
Exemple : impossible de recevoir un plan fiscal optimisé pour ta PME ; la plateforme te redirigera systématiquement.
À retenir : l’IA reste un assistant. Elle donne du contexte, pas un diagnostic, ni des instructions à suivre sans filtre humain compétent.

Action concrète : Comment tirer parti de l’IA, sans se mettre en risque ?

• Utilise ChatGPT pour comprendre, vulgariser et structurer l’info (pas pour agir sans validation humaine sur des sujets régulés)
• Teste ce workflow aujourd’hui :
  1. Demande à ChatGPT une explication ou un résumé
  2. Liste 3 questions à poser à ton avocat/médecin/expert
  3. Confronte les infos pour gagner clarté… et temps de consultation

Adopter ces réflexes, c’est transformer une veille IA en moteur de décisions plus rapides et plus sûres, sans jamais transférer sa responsabilité.

• Voir l’analyse complète sur Numerama

Tatianah Razafindrabe

Rédactrice web pour Kavyro, je vous aide à décrypter l’actualité IA et automatisation, simplement et sans jargon. Pour me contacter : partenariat@kavyro.com